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Coronavirus : quels impacts pour l’industrie des séries ?
Seulement quelques semaines après la diffusion de la série télévisée diffusée sur TF1 “Peur sur le lac”, qui relatait la propagation d’un virus mortel dans un village d’Annecy, la réalité a rattrapé la fiction. Si la pandémie mondiale du COVID-19 entraîne le confinement des populations et plonge bon nombre d’entreprises dans une crise sans précédent, les séries télévisées n’échappent à la règle et sont contraintes de s’arrêter.
Coronavirus : une succession de tournages suspendus en France
En famille, entre amis ou bien seul, les séries télévisées font parti du quotidien de bon nombre de Français. Elles sont censées nous divertir après une longue journée de travail ou le temps d’une après-midi/soirée détente. Et pourtant, l’épidémie de coronavirus n’épargne personne, pas même l’industrie du divertissement, dont l’audiovisuel.
Depuis quelques jours, les séries françaises phares que l’on peut retrouver chaque jour sur les petits écrans sont amenées à suspendre leurs tournages pour des raisons évidentes de sécurité.
Demain Nous Appartient, Un Si Grand Soleil ou encore Plus Belle La Vie ont stoppé la production des épisodes dès cette semaine, et ce pour une période de 14 jours minimum. En conséquence, la diffusion de la série sétoise Demain Nous Appartient est donc stoppée à partir du lundi 23 mars et reprendra ultérieurement, à une date qui n’a pas encore été communiquée.
Si cette nouvelle peut faire plonger les fans de ces séries dans le désarroi, il leur est toujours possible de continuer de vivre au rythme de leur série via les réseaux sociaux. Par exemple, la production d’Un Si Grand Soleil anime activement sa communauté en publiant des tutos et des conseils pour mieux vivre le confinement liée à l’épidémie du virus.
Même son de cloche à l’international. Aux Etats-Unis, la production de la célèbre série à succès Grey’s Anatomy, Les Feux de l’Amour, Stranger Things ou encore NCIS sont elles aussi contraintes de s’interrompre. La liste ne cesse de s’allonger au film des jours, et témoignent de la gravité de la crise sanitaire et financière qui est actuellement en train de se profiler.
Epidémie du COVID-19 : de lourds impacts financiers dans l’industrie de l’audiovisuel
Si les entreprises dans le secteur du tourisme et de l’événementiel sont en première ligne, l’industrie audiovisuelle subit également la vague du coronavirus de plein fouet. En France, conformément à l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, le tournage des films et séries ne peut en conséquence plus avoir lieu.
Cela représente un manque à gagner conséquent, non seulement pour les productions des séries mais également pour les chaînes de télévision et pour les marques. En effet, les placements de produits sont devenus de plus en plus fréquents et acceptés dans le petit écran. En stoppant les tournages, les marques comme Nespresso ou encore Seat qui avaient pour habitude de sponsoriser quelques épisodes des séries évoquées précédemment vont devoir repenser leur stratégie de communication.
De plus, il y a fort à parier que les chaînes de télévision souffrent également de cet arrêt, lorsque l’on sait que les 4 millions de vues par épisode de Plus Belle La Vie engrangent 43 millions d’euros de chiffre d’affaires par an (source : Publicis Medias). Ou encore qu’il faut débourser 34 500€ pour un spot publicitaire diffusé juste après un épisode de Demain Nous Appartient (source : Influencia).
Toutes ces opportunités financières vont drastiquement s’amoindrir suite à l’arrêt des tournages de ces productions. Reste à savoir comment les productions de séries et de films vont s’adapter au fil des semaines, dans un contexte incertain où la situation évolue chaque jour.
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