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Big data et émotions : le futur de l’engagement
La révolution du Big data a fait un carton ces dernières années et a changé le marketing d’aujourd’hui. L’adaptation à ces données numériques à notre quotidien n’étant qu’à ses débuts, qu’il faut déjà les associer à un nouveau levier : L’émotion.
Adieu les données déclaratives et place aux “Feel Data”
Le comportement des consommateurs a volontairement évolué en faisant un pas vers l’engagement. Les consommateurs ne peuvent plus quitter un magasin avant de créer un compte client ou obtenir une carte de fidélité. C’est donc l’énigme de la connaissance client pour les entreprises. Se joint à cela l’ébullition de la Data, rendant subséquemment plus précis le consommateur comme un automate.
Le rêve de toute entreprise est de comprendre les attentes et les émotions de ses consommateurs : La Feel Data peut-elle décrypter les émotions des consommateurs ? Est-il possible de traduire les informations émotionnelles en langage de chiffres ?
L’avenir de l’engagement avec le consommateur repose sur l’union du Big data et des émotions. Il ne faut pas dissocier technologies et émotions. En effet, En s’appuyant sur les données, les marques cherchent à capter de plus en plus les réactions des utilisateurs et comprendre leurs état d’esprit ou l’émotion qu’ils dégagent, qui à ce jour devient indispensable à l’ère du digital. Un être humain ne peut être compris par un système d’algorithme. Selon Blaise Pascal “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point”. Certes, une machine big data peut lire des lignes mais pas entre celles-ci. Elle peut déduire le moment parfait, mais elle n’ira pas plus loin que la logique.
« Les émotions font partie de nos vies. Pourtant, on les prend très peu en compte dans nos métiers de tous les jours alors qu’elles sont responsables de 95% de nos décisions », disait Nicolas Delattre, data chief strategist chez Datakalab. Ce que le client recherche, c’est une relation pleine d’empathie et d’émotions avec la marque. C’est avec les logiciels de détection et d’analyse d’émotions, ces dernières pourront la leur fournir, offrant une expérience beaucoup plus sensorielle et humaine aux calculs froids des algorithmes. Et tout ceci dans le but également de créer des produits plus adaptés, un meilleur service et une publicité plus personnalisée.
LA FEEL DATA DANS LE WEB 2.0
Depuis 2016, les “feel data” sont déjà présentes sous nos yeux et dans nos pages Facebook. Mark Zuckerberg a donc fait parler ses émotions et a remplacé le LIKE par 5 émoticônes qui permettent de qualifier l’émotion présente au moment du like : “J’adore”, “Haha”, “Wouah”, “Triste”, et “Grrr”. Les émotions sont donc la source du partage sur Internet, il suffit d’anticiper les choix de leurs clients pour les comprendre.
LES MARQUES QUI ONT SAUTÉ LE PAS
Les secteurs du retail, de la santé et du gaming ont également suivi la tendance de la data émotionnelle. Les émotions comme la peur, la joie, la tristesse, la colère, et bien d’autres peuvent être détecter à travers une fonctionnalité utilisée aux vidéos qui ôtent leurs trames pour les transférer par la suite vers l’API.
- Microsoft est l’un des éditeurs qui a développé la data émotionnelle. L’API Emotion de Microsoft permet de reconnaître les émotions des utilisateurs sur des images ou des vidéos qui vont être sélectionné et cadré le visage sous forme de rectangulaire pour détecter les émotions dégagées par celui-ci.
- IBM : L’entreprise a également présenté deux API de son intelligence artificielle Watson lors de la conférence Interconnect de Las Vegas. Le Tone Analyzer reconnaît le style d’écriture, l’inclination sociale et les émotions exprimées par les utilisateurs. Quant à l’Emotion Analysis, elle permet de surveiller les réactions des internautes sur les médias sociaux et déchiffrer les émotions exprimées via le contenu d’une entreprise, par exemple les chabots conversationnels avec un client.
- Red Bull : Ce dernier souhaite à son tour équiper ses sportifs de capteurs afin que les spectateurs puissent avoir un aperçu de ce qu’éprouve et ressent un sportif pendant son activité.
- LMVH: Grace à la technologie Facial Coding, la marque a réussi à analyser les émotions des spectateurs et capter leurs ressentis.
- SNCF : Avec le bracelet connecté, le groupe a réalisé une cartographie émotionnelle et ont pu mesurer si les clients appréciaient ou non leur moment passé en gare, et ont pu savoir donc quels sont les endroits qui génèrent le plus de bien-être.
- Alfa Romeo: ils ont fait appel aux Feel Data pour trouver un Romeo digne pour le lancement de sa dernière berline, Giuletta. Ce capteur permettait d’identifier la personne ayant une passion et des sentiments intenses pour la berline. Une opération efficace qui montre que l’émotion peut repousser les frontières du marketing en rendant les compagnes plus humaines.
Article rédigé par Oumaima Hamid Eddine, élève du Master 2 MIT
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