A la une, L'actu Médias & Com', Master 2 Media Communication, Présentation enseignant
La recherche scientifique, par Gilles N’Goala
En tant qu’étudiant en dernière année de master, vous vous demandez certainement si vous voulez entrer dans la vie active ou si, au contraire, vous n’êtes pas tout à fait prêt à quitter le monde des études supérieures. Si cette dernière option vous attire, alors vous êtes au bon endroit, car nous allons parler du doctorat. Mais qu’est-ce que c’est, et qu’est-ce que la recherche universitaire ?
Pour répondre à ces questions, nous avons sollicité Gilles N’Goala, enseignant-chercheur à Montpellier Management, où il dirige le pôle Marketing Vente et le Master Marketing Innovation et Territoires. Nous l’avons interviewé afin d’en savoir plus sur la recherche universitaire ainsi que le doctorat. A travers cet article vous découvrirez sa définition de la recherche, ainsi que les raisons d’en faire. Enfin, Gilles N’Goala vous apportera ses conseils pour réussir son doctorat.
Qu’est-ce que la recherche ?
La recherche est une activité de production de connaissances et de savoirs, dans le champ des sciences de la nature comme dans celui des sciences humaines et sociales, dont l’objectif est à la fois de donner des clés de lecture et de compréhension du réel au plus grand nombre et d’apporter une aide à la décision dans de multiples domaines (management, médecine, droit, économie, écologie, etc.).
Pourquoi faire de la recherche ?
La réponse peut être apportée à deux niveaux : au niveau sociétal, la recherche s’inscrit au cœur de l’évolution des sociétés, de leurs économies et de l’innovation. Elle est synonyme de progrès social, s’attache à la recherche de preuves scientifiques et s’oppose d’une certaine manière aux croyances invérifiables, voire à l’obscurantisme qui s’impose parfois dans nos sociétés. Au niveau individuel, la recherche répond à une forte curiosité, à une soif de connaissance et de reconnaissance de la part de ses pairs et à une volonté d’exercer une activité qui ait un sens et une portée au niveau de sa discipline et de la société au sens large. Le choix d’une carrière de chercheur ou d’enseignant-chercheur répond souvent à cette quête de sens que l’on ne retrouve pas forcément dans tous les métiers. Nous retrouvons en particulier cette motivation chez les nombreux doctorants qui se lancent après plusieurs années d’expérience professionnelle. A noter aussi que pour les enseignants-chercheurs, la recherche permet aussi une actualisation des connaissances et constitue une sorte de “formation continue”.
Comment réussir son doctorat selon vous ?
Le doctorat est autant un exercice académique qu’une quête personnelle qui conduit à des phases réflexives et introspectives. Ainsi, selon moi, il faut certes avoir un bon niveau académique, sur les plans théoriques, pratiques et méthodologiques, mais il faut surtout présenter de grandes qualités de curiosité, de rigueur, d’enthousiasme, de persévérance, de ténacité et de résilience. Confucius disait que “le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir”. Si le doctorat est un diplôme reconnu et valorisé, beaucoup plus à l’étranger qu’en France selon moi, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une formation par la recherche et pour la recherche et que cela donne à chacun un niveau de connaissance et de réflexion inégalé. La manière de voir, de formuler les problèmes et de leur apporter des solutions est souvent sensiblement différente lorsque les personnes ont suivi un parcours de recherche.
Quels conseils donneriez-vous à des élèves voulant se diriger vers un doctorat ?
Le doctorat est le fruit de la collaboration intense entre le/la doctorant(e) et son/sa directeur/rice de thèse. La première étape pour un(e) potentiel(e) doctorant(e) consiste donc à identifier, bien en amont du projet, celui ou celle avec qui il travaillera pendant plusieurs années (entre 3 et 5 ans pour une thèse, et parfois au-delà pour des copublications). La thématique de recherche privilégiée par le/la doctorant(e) peut aussi aider à identifier le/la directeur/rice de thèse ainsi que l’université et le laboratoire qui vont l’accueillir, même si bien souvent le sujet évolue et se précise dans le temps. Il faut ensuite savoir convaincre, montrer sa motivation et ses qualités, car c’est un engagement lourd et réciproque pour les deux parties. Enfin, l’idéal est de se familiariser avec l’univers de la recherche dès le master (M1 ou M2), soit au travers de stages de recherche proposés par les laboratoires ou les chaires, soit au travers de mémoires de recherche et/ou d’un master recherche (master REM à Montpellier Management par exemple). Ces expériences agissent souvent comme des révélateurs et permettent de savoir si la recherche plaît ou ne plaît pas.
Alors, ça vous tente..?
(Auteur de l’article : Lucie DUBOURDIEU, master 2 Marketing, Médias et Communication ; crédits photos : site Montpellier Management, Labex CAP).
Commentaires (0)