Le Domaine Guillaman, acteur gascon par excellence

Nichée au cœur du vignoble du Sud-Ouest, l’indication géographique protégée des Côtes de Gascogne couvre un territoire de presque 13 500 hectares pour une production annuelle de 1 122 348 hectolitres en 2020. Bien connue des français pour sa production de vins blancs demi-sec et doux, elle bénéficie d’une notoriété relativement faible sur la scène internationale, bien qu’étant un des vins blancs français les plus exportés. Pourtant, ce territoire recèle d’atouts. Un climat océanique et tempéré, à fort ensoleillement, conférant au vin fraîcheur et vivacité, tout en permettant une maturité optimale des raisins. Des sols argilo-calcaires retenant eau et minéraux au bénéfice du développement de la vigne. Des cépages autochtones nombreux, aromatiques et parfaitement adaptés à leur territoire, parmi lesquels le colombard, le tannat, l’ugni blanc, le gros manseng et le petit manseng. Un savoir-faire viticole datant de plusieurs siècles, l’IGP étant la terre natale de l’Armagnac.

Si certains acteurs se taillent la part du lion, comme Tariquet ou Uby, d’autres domaines de l’IGP gagnent à être connus. Parmi ceux là, une exploitation familiale datant de plusieurs siècles, détenue par la famille Ferret depuis 6 générations : le Domaine Guillaman. La propriété, située dans la région du bas Armagnac, dans le département du Gers, couvre une superficie de 150 hectares et produit chaque année entre 900 000 et 1 000 000 de bouteilles. Dominique Ferret, le propriétaire du domaine, a une vision claire pour son exploitation : produire des vins de qualité, typiques du terroir gascon, au juste prix. Et il s’y tient. Ses vins, tirant le meilleur parti des cépages locaux sont, chaque année, récompensés par les plus grands concours français et internationaux. Pour autant, pas question de galvauder le produit en le proposant à la grande distribution ! L’entièreté de sa production est vendue à la propriété, auprès des cavistes et des cafés-hôtels-restaurants. La formule du domaine plait en France, mais surtout à l’étranger. C’est pas moins de 70% de la production qui est vendue hors de l’Hexagone, pour se retrouver sur les tables hollandaises, américaines ou encore japonaises. Une véritable success story gasconne pour ce domaine qui comptait il y a 20 ans, seulement une vingtaine d’hectares…