Les Vins du nouveau monde étonnent !

Souvent stigmatisés et décriés, les vins du «nouveau monde» sont de nos jours plus que jamais poussés par la mondialisation.

Qu’entend-on réellement par «vins du nouveaux mondes» ?

En seulement quelques années, ces vins en provenance d’Argentine, du Chili, d’Australie, des États-Unis, de Nouvelle Zélande et d’Afrique du sud ont su prendre une place sérieuse dans le commerce vinicole mondial. Perturbant aujourd’hui les commerçants historiques européens dit «vieux monde» tel qu’évidemment, la France, l’Espagne et l’Italie. Ces derniers ont acquis une notoriété par leur patrimoine historique et sont encore aujourd’hui récompensés par leur savoir-faire traditionnel.

Au delà de certaines caractéristiques, les plus souvent caricaturées, les vins du nouveau monde ont su par leur dynamisme montrer aux précurseurs de ce milieu qu’ils étaient capables de séduire à leur tour les consommateurs.
Cultivant le même cépage, ils ont su promouvoir des régions et terroirs jusqu’alors méconnus du grand public.

Ce goût «d’ailleurs» justifie t-il à lui seul l’attrait pour ce type de vin ?

Initié par les colons, ces vins sont généralement produits dans des zones climatiques chaudes, où ils ont progressivement mis en avant des qualités gustatives plus matures, gourmandes et fruitées.
A la différence des «quilles» souvent maigres et acides (dans leur jeunesse) du vieux continent.

Par leur position géographique, habituellement des espaces arides et désertiques, les raisins en provenance de ces zones ont tendance à devenir plus mûrs.

Historiquement plus alcoolisés et boisés dû par cette maturité, les producteurs de ces régions ont néanmoins réussi à faire évoluer leur production afin de satisfaire l’évolution des goûts des consommateurs.

Pourquoi sont-ils si accessibles ?

C’est par leurs offres simplifiées, que ces vins de cépages sont facilement reconnaissables par les consommateurs même lambda. Oui, car leurs productions se sont concentrées sur des cépages connus mondialement. Qui n’a jamais entendu parler de merlot, chardonnay, syrah, cabernet- sauvignon ?

Séduisant et fruité c’est comme ça que ça marche!

Ces dernières années les goûts des consommateurs ont changé. Contrairement à leurs aînés, les vins d’aujourd’hui recherchent avant tout de la fraîcheur et une plus grande simplicité à s’exprimer dans le palais des consommateurs.

Le dynamisme des sociétés vinicoles dans la recherche de nouvelles prises de décisions marketing a insufflé un vent d’air frais dans cette partie de l’industrie. En investissant dans la compréhension des attentes du consommateur, les vignobles ont rendu leurs offres plus compréhensibles et accessibles. Ces vins sont technologiques, parfois même industriels et surtout représentatifs des tendances de consommation actuelles.

Pour mieux vous situer, prenons l’exemple de l’Australie, là où certains vignobles font parti des plus anciens de la planète (car certains ont survécus au Phylloxéra).

Par leur capacité technique à élaborer le vin mais avant tout grâce à la sélection de cépages communs mondiaux, ce pays s’est assuré une réussite totale.

Les vins du nouveau monde profitent d’une image moderne et dynamique. L’innovation portée à sa fabrication offre des vins constants, symbolisant une nouvelle conception du vin.

Les temps changent, les vins aussi !

Les vins du nouveau monde ont bouleversés nos pratiques ancestrales en révisant la manière de concevoir et vendre le vin.

L’arrivée de ces vins sur des marchés traditionnellement acquis par les producteurs historiques de vins (France, Espagne, Italie), a surpris tout le marché.
Aujourd’hui les exportations mondiales de ces pays représentent 30% du marché, exprimant une hausse de plus de 27% en 30 ans. Alors la France et l’Italie se partage un autre tiers…

Une menace pour la France ?

En ayant su s’adapter aux évolutions mondiales de la consommation de vins, par des décisions marketing fortes, les pays du nouveau monde sont désormais respectés sur le marché vinicole mondial et jouissent d’une grande clientèle. Mais, le chemin est encore long pour que les pays du «vieux monde» soient en réel danger, comme par exemple la France qui ne souffre pas vraiment de la comparaison avec ces pays émergents.

Il semblerait qu’il y ait de la place pour ces «deux mondes», afin de satisfaire tout type de consommateurs, et c’est sûrement mieux ainsi…

Article rédigé par Julien Nicolle et Théo Plazas.