Monoprix : fin des catalogues papiers

Un changement dans la répartition du budget marketing.

Les catalogues papiers étaient jusque là, l’un des principaux outils de communication de l’enseigne Monoprix. Mais c’est sur LinkedIn que le président de l’enseigne du centre ville, Regis Schultz, a annoncé l’arrêt de cette pratique au profit d’un engagement environnemental.

Les catalogues représentaient pour Monoprix 10 à 15% de leur budget marketing, et pas moins de 30 000 unités distribuées chaque année dans les ménages français. Même s’il semble que ces supports apportaient un trafic en magasin estimé entre 10 et 15%, il est important de souligner que 90% des prospectus sont jetés avant même d’avoir été lus.

Cela représente une perte de temps, d’argent et de ressources pour l’enseigne qui peut difficilement justifier cela aujourd’hui. C’est alors vers le choix d’une réduction d’impact environnemental que l’enseigne s’est tournée.

« La préservation des forêts, la moindre consommation d’eau et la diminution des transports et émissions de CO2 sont autant d’arguments qui ont poussés l’enseigne du centre à prendre cet engagement » a expliqué l’enseigne.

Une transition vers le digital.

Le catalogue ne disparait pas pour autant : il sera désormais consultable en ligne, sur l’application mobile ou en magasin. Une digitalisation qui permet une communication clients plus responsable avec un impact écologique réduit. La société précise que « l’impact écologique du prospectus digital est 14 fois inférieur à celui du papier ».

En stoppant la distribution de ses prospectus, Monoprix va supprimer l’utilisation de pas moins de 2400 tonnes de papier. Un chiffre significatif qui va peut être en inspirer certains.

Parmi les enseignes françaises, nous pouvons citer E.Leclerc qui semble vouloir adopter un engagement similaire. Toutefois, celui-ci ne devrait pas être mis en oeuvre avant 2020.

Le poids des imprimés sans adresse.

Plus globalement, la pollution papier a été pointée du doigt dans une enquête UFC Que Choisir. En effet, 25% du papier consommé en France est utilisé dans le cadre de flyers et de brochures promotionnelles ce qui représente un impact écologique important. Chaque mois, les ménages reçoivent 2,3kg de ces publicités commerciales.

Les marques comptent pourtant encore beaucoup sur l’utilisation de ce support traditionnel. D’après Kantar Media en association avec l’IREP (Institut de recherche et d’études publicitaires) et France PUB, les imprimés sans adresses ont représenté 452 millions d’euros de recettes publicitaires (net) en 2018.

Article rédigé par la team Youtube