Ou en est l’influence des grandes critiques de vin ?

Depuis plusieurs années les grands critiques voient leur influence baisser, le plus grand d’entre eux, Robert Parker c’est d’ailleurs retiré en 2014. Alors que dans les années 90-2000 ces critiques avaient une énorme influence sur les consommateurs de vins aux Etats-Unis, aujourd’hui leur influence est moindre et les consommateurs portent plus d’attention à d’autres modes d’influences. Mais comment expliquer ce désamour des critiques ?

La première raison est le profil de consommateur aux Etats-Unis. Ainsi, Il y a 30 ans, les consommateurs Américains consommaient peu de vins et avaient besoin d’aide pour choisir ces vins, ils se tournaient naturellement vers les critiques qui garantissaient une certaine qualité du vin. Aujourd’hui les consommateurs sont à la recherche de nouveaux profil de vin et sont plus amènes à prendre des risques et à découvrir des vins par eux mêmes. Ils cherchent des vins avec de nouveaux profils gustatifs, moins forts en alcool que ceux mis en avant par Robert Parker notamment et avec une acidité plus présente. En effet, les critiques mettent en avant le profil de vin qui leur plait à eux, c’est à dire, pour Robert Parker des vins avec peu d’acidité et fort en alcool.

La deuxième raison est l’arrivée d’une nouvelle génération sur ce marché. Les milenials qui veulent apprendre à connaitre le vin et sont prêts à payer plus cher une bouteille de vin que leurs ainés. Ils portent une plus grande attention aux recommandations de leurs amis et ont tendance à scanner l’étiquette ou le code barre de leurs bouteilles via une application pour obtenir un descriptif du vin. Ces clients ne portent que très peu d’attention aux critiques et veulent se faire une idée du vin par eux mêmes.

Pour toutes ces raisons, bien que leurs influences soient encore importantes, les critiques doivent se réinventer si ils ne veulent pas disparaitre sur le long terme.

Article rédigé par Ana Lassalle.