Une utilisation hors du commun du raisin

Cultivé depuis la nuit des temps pour satisfaire les palais de ses consommateurs, le raisin se déguste en grappe, en vin et sous bien d’autres aspects. Nous allons aujourd’hui nous intéresser à une utilisation bien différente de celui-ci. Lors de sa transformation en vin, une partie du raisin est non utilisée, on l’appelle le marc. Pour tirer bénéfice de la totalité du raisin, une entreprise du sud de la France, basée entre Vauvert et Vergèze dans le Gard a eu une idée spectaculaire qui a été de transformer ces résidus viniques en biocarburant.

Il est aujourd’hui plus que nécessaire de trouver une alternative aux carburants actuellement utilisés qui en plus d’impacter fortement et négativement notre environnement sont commercialisés à des prix relativement élevés. L’idée a été de récolter des déchets issus de la production de vin en cave coopérative et de les distiller afin de le transformer en carburant. La distillerie est basée sur la commune de Vauvert et reçoit en moyenne 45 000 tonnes de marc par an qu’elle transforme en carburant. Il s’agit d’un pari fou mais qui a su faire ses preuves avec des résultats environnementaux remarquables.

L’objectif a été d’utiliser ce carburant pour le lancement d’une nouvelle ligne de véhicules poids lourds entre Vauvert et Vergèze. Il s’agit d’une ligne de bus créée depuis le 1er avril 2019 ayant pour but d’améliorer les correspondances entre les gares et les trains de la région. De nouvelles
lignes de bus vont faire l’expériences de rouler au biocarburant au sein de l’hexagone et ceux pour le plus grand plaisir des voyageurs qui valident le principe.

Seul bémol, les véhicules sont aujourd’hui bien plus chers que des bus habituellement utilisés et leur consommation est deux fois plus importante. Il reste donc quelques aspects à améliorer pour que ces bus deviennent le futur des transports de ces régions viticoles.

Article rédigé par Camille Villain.