A la une, Master 2 Commerce des Vins, Missions en alternance M2CV
Le goût luxueux de l’été ?
Tandis que les vins rosés continuent leur success story, les discussions se multiplient. Le rosé, et tout particulièrement le rosé de Provence, est-ce un vin tendance ? Une boisson d’été ? Ou est-ce que le rosé va continuer à augmenter ses parts de marché ?
Notoriété & image perçue du rosé
Inspirée en août dernier par un article « Seriously pink : a cross-cultural examination of the perceived image of rosé wine » (1), je me suis posée plusieurs questions sur l’image et la notoriété de vin rosé, d’appellation Côtes de Provence en général et tout particulièrement du domaine viticole en Provence où j’ai réalisé mon stage de Master 1 et où je travaille actuellement en tant qu’apprenti. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me concentrer sur ce sujet pour mon mémoire de fin d’études.
Dans un premier temps, dans le cadre du Projet professionnel, je me suis tournée vers les opportunités, les actions et stratégies que mon domaine pourrait mettre à profit. Comment augmenter la notoriété du Domaine sur les marchés étrangers en développant la stratégie digitale à l’international ? Si le vin est une boisson « sociale » par excellence, quelle est la nouvelle forme de convivialité pour le vin à l’ère des réseaux sociaux ?
Deux outils (une recherche documentaire et une étude quantitative) ont été mobilisés pour répondre à la problématique et étudier 5 marchés étrangers : États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse et Belgique. Notons de suite, que l’étude quantitative n’a pas été très réussie… Et oui, c’est la vie, les échantillons ne sont pas toujours représentatifs !
Cependant, j’ai formulé plusieurs nouvelles hypothèses suite à cette étude. Je continue mes recherches dans le cadre de mon mémoire de fin d’année. J’ai pu également conclure qu’il faut miser sur les marchés USA & UK et confirmer l’image perçue du rosé dans l’esprit des consommateurs : un vin plus féminin que masculin, qui n’est pas pourtant considéré comme une boisson féminine, mais comme un vin facile à boire, pour tout moment de consommation, mais fortement associé à la période estivale.
Désaisonnalisation & “premiumisation” du rosé
En même temps, le rosé fait tout pour devenir « year-round wine », c’est-à-dire, approprié à toute saison, avec notamment l’apparition des vins rosés boisés (Garrus du château d’Esclans, Rosé des Bois du Domaine des Diables, Jadis du Château Grand Boise, etc). Mais on observe une augmentation des prix des rosés avec une premiumisation globale du marché. Même si cela reflète une tendance à boire moins mais mieux, quels sont les autres facteurs qui influencent les prix sur ce marché rose ?
Le lien entre “prix “et “notoriété” ?
Et donc la deuxième étape de mes recherches à laquelle je consacre mon mémoire de fin d’études est d’analyser les problèmes d’ordre économique qui touchent le marché des vins rosés pour mettre en évidence (ou pas) le lien entre deux concepts : le prix et la notoriété. Le résultat de ce grand travail et des petits secrets du rosé vous seront révélés le jour de ma soutenance.
Bonne chance à ceux qui sont également penchés sur leurs recherches, santé !
Article rédigé par Stanislava Pashuk
(1) – Velikova N., Charters S. et al.. Seriously pink : a crosscultural examination of the perceived image of rosé wine. International journal of wine business research, 27 (4), 2015, pp. 281-298
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