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La COP21, une communication… culpabilisante !
« Plus tard, il sera trop tard… »
Mais là, il n’est pas trop tard pour revenir sur la gigantesque campagne de communication e la COP21. Début décembre, la France a accueilli les délégations de 195 États pour un traité mondial sur le climat. Un évènement pareil, ça s’annonce ! Et justement, le gouvernement français a fait appel à l’agence BETC pour réaliser la campagne de communication de la COP. Retour sur le ton de la campagne.
L’ensemble des accroches et slogans déclinés sur les supports de communication sont définis par le levier psychologique de la culpabilité. « Nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas « , « 7 milliards d’habitants, 1 seule planète », et autres « plus tard il sera trop tard » viennent souligner le caractère dramatique et culpabilisant de la situation climatique mondiale.
La culpabilité, un levier psychologique qui n’est pas sans rappeler les campagnes de divers annonceurs au sujet de la protection de l’environnement. Le défi des campagnes sur la préservation de la planète réside dans la difficulté de faire agir sans bénéfices directs et tangibles. Les bénéfices réels de nos actions éco-citoyennes se révèleront dans plusieurs décennies, sans que nous n’en voyons jamais la véritable portée.
En termes marketing et communicationnels, la promesse et le bénéfice consommateur sont intangibles, voire invisibles, puisque ce sont des actes à long terme. Ne reste alors que le sentiment de bonne conscience du citoyen. Mais est-ce suffisant ?
La véritable question étant : en matière d’environnement, peut-on faire agir les gens sans les culpabiliser ?
Margot Ruault
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