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Convergences Touristiques 2023 : ce qu’il faut retenir
Du 16 au 18 octobre, la ville balnéaire de La Grande Motte a accueilli la 5ème édition des Convergences Touristiques au Palais des Congrès. Organisé par le Comité Régional du Tourisme et des Loisirs d’Occitanie, l’évènement a réuni différents acteurs du tourisme. Le thème abordé cette année : le tourisme positif. Notre équipe était présente couvrir ce salon et interviewer les intervenants !
« Il suffisait d’y penser », c’est ainsi que Jean Pinard (CRTL) ouvre le salon en rappelant que « le tourisme d’aujourd’hui est basé sur les services et donc les idées ». Et des réflexions il y en a eu durant ces 3 jours, réunissant professionnels, universitaires et étudiants. Les débats ont débuté dès la première conférence, axée sur le tourisme des jeunes de demain et animée par Arnaud Maes (Montpellier Management). Le numérique a été un sujet central, il a été présenté comme « un outil indispensable à mettre en place et à développer dans le tourisme », Paloma Levy Adam (étudiante Université Montpellier 3). Cette dernière souligne aussi un paradoxe chez les jeunes car « ils cherchent la déconnexion à travers leur destination mais bookent leurs voyages avec des plateformes en ligne ». Le tourisme est un secteur qui n’échappe donc pas à la transition digitale. Des échanges ont même évoqué le scénario de « voyager numériquement », via des casques de réalité virtuelle. Sans aller trop loin dans le futur, Hugo Alvarez (Atout France) a présenté en avant-première un rapport pour préparer le tourisme de demain. Quatre scénarios plus ou moins positifs ont été imaginés : « une vision utopique du tourisme où la transition écologique a été réussi, un tourisme réservé aux élites, un tourisme majoritairement régional ou un tourisme restreint et régulé ». Des prévisions toutes plausibles au cours des prochaines décennies.
Les mobilités, enjeu majeur pour un tourisme positif
Les mobilités touristiques ont naturellement été la suite de la première conférence. « Avec 118 M de tonnes de CO2 en provenance du tourisme en 2018, les mobilités comptent énormément dans ce secteur », rappelle Paloma Levy Adam. « Les français ne voyagent pas plus, mais plus loin et ceci avec l’avion. L’enjeu est de décarboner les transports sur l’axe technologique », indique Laurent Chapelon (Université Paul Valéry). Plus qu’un simple moyen de transport, « il faut aussi voir les mobilités comme une expérience de séjour et proposer des offres vertueuses pour l’environnement en les incluant ».
« Ça fait ch*er mais il faut moins prendre l’avion »
C’est ainsi qu’Alexis Chailloux (Greenpeace) résume la problématique pour un tourisme positif. « Ce sont les vols de loisirs qui tirent la croissance de l’aviation, il faut donner envie aux voyageurs français de voyager autrement ». Le manque d’alternative de transport et notamment à prix abordable, ainsi que le développement du train qui « n’est pas encore à la hauteur », ont été pointés lors de la deuxième journée. La promotion d’un tourisme régional serait donc une solution. Antoine Pin (POW France) affirme que « les régions peuvent promouvoir un exotisme aussi attrayant que l’étranger ». Benjamin Martinie, youtubeur et ancien influenceur de destinations lointaines, incite désormais « à des itinéraires alternatifs qui n’empêche pas de vivre des expériences incroyables ». Mais les voyageurs ne sont pas les seuls concernés, « avec 40% des français ne partant pas en vacances, les professionnels du secteur doivent penser à une clientèle locale et trouver un équilibre en ne misant pas tout sur l’international », souligne Paul Wanner (Université Aix-Marseille). Ce dernier appel également à une union des acteurs dans un secteur en compétition.
Le tourisme de proximité et le tourisme des français serait donc un axe majeur de développement pour un avenir positif. Et malgré les contraintes, « le rôle du tourisme est de créer du bonheur et de le faire partager », conclut Vincent Garel (CRTL) lors du dernier jour !
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