Le sport dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle

Quelle place occupe la thématique du sport dans les promesses de campagne à la présidentielle 2022 ?

3 semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle 2022. La politique est plus que jamais un sujet au cœur de l’actualité française. Éducation, Écologie, Nucléaire, Immigration, Retraite… tant de points sur lesquels les candidats proposent leurs mesures et programme. Mais qu’en est-il du sport ? En effet, ce thème semble important puisque la date des Jeux Olympiques 2024 accueillis par la France approche à grands pas. En plus des opportunités de développement que cet événement laisse présager, le sport est un domaine qui concerne des millions de français. Il est un sujet avec des enjeux sanitaires, économiques et politiques. Ainsi, dans toute cette effervescence, nous nous sommes demandé ce que ces candidats prévoyaient pour le sport en France.

Un bond en avant suite à la crise sanitaire

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a permis au sport de se réinventer. Nous avons assisté à un bond du sport avec la naissance de nouvelles pratiques sportives et de pratiquants, lançant ainsi le sport dans un cercle vertueux. Néanmoins, cet élan s’essouffle face aux autres crises auxquelles la France doit faire face. Une crise sociale et économique causée par un taux de chômage à la hausse, la faillite d’entreprises ou encore, l’inflation. Une crise sanitaire, entraînant des changements durables, qui a accentué ces phénomènes. Des crises idéologiques, créant des clivages et des conflits. Compte tenu de ces problèmes prépondérants, le sport ne semble pas être une priorité.

Un sujet traité en surface

« On n’en voudra jamais au candidat de ne pas avoir de programme spécifique sur le sport »

Même si il n’est pas au centre de leurs promesses électorales, les candidats ont tout de même fait quelques propositions sur ce sujet. Toutefois, ces propositions sont toujours liées à des politiques sanitaires ou éducatives. Cela témoigne donc du fait que le sport n’est vu que par le prisme d’autres causes et non dans le développement de son propre système. Prenons pour exemple le programme de Yannick Jadot, dans lequel il traite du sport dans une sous-partie du chapitre « Reconstruire un service public de la santé ». Nous pouvons également prendre pour exemple, le projet des « 30 minutes de sport à l’école par jour pour les enfants de 6 à 12 ans » du président. Tout ces projets traitent du sport en surface et non de ses aspects économiques, juridiques, professionnels, etc.

Si il n’est pas abordé de la sorte, le sport (et surtout le football) est alors utilisé comme « softpower ». La plupart des politiciens français l’utilisent pour les retombées médiatiques qu’il peut apporter. Eric Zemmour se mettant en scène, jouant au foot ou encore Nicolas Sarkozy affichant son soutient pour le PSG. Tout cela, dans le but d’augmenter leur côte de popularité.

Un rendez-vous à ne pas manquer

Le jeudi 17 mars prochain s’annonce comme une occasion de faire évoluer cette problématique. En effet, plusieurs représentants politique du sport français vont réunir les candidats autour d’un grand oral pour présenter leur vision et leurs engagements pour le monde du sport. L’intérêt est de montrer que le sport n’est pas qu’un enjeu social et sanitaire mais qu’il existe bel et bien économie du sport.

Pour conclure, bien que nous n’en soyons pas encore là actuellement, nous espérons voir des mesures traitant du sport avec plus de profondeur. En attendant, n’oubliez pas d’aller voter pour faire entendre votre voix.

Article rédigé par Amaro Kalyl