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Le Futur du tourisme : Le Smart tourisme
Smart city : « améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services » CNIL Que diriez-vous de transformer notre manière de découvrir la ville avec les réalisations innovantes et les nouvelles applications ? C’est ce vers quoi se tournent les villes, vers un smart tourisme.
Smart tourisme c’est quoi ?
Le « Smart Tourisme » prône le développement d’une nouvelle offre touristique basée sur le cloud, l’Internet des objets, et des applications smartphones. L’objectif est de construire une « destination touristique intelligente » à l’échelle d’une ville ou d’un territoire.
Tout comme le concept des « Smart City », le but est d’apporter aux visiteurs une information personnalisée et en temps réel mais également de pouvoir, à l’aide de capteurs, mesurer l’influence des lieux touristiques et de connaitre les différents parcours des touristes. C’est bien un nouvel urbanisme qui est en jeu, et tous nos usages qui sont regardés grâce à l’ensemble des données récupérées par des capteurs, données que savent collecter, trier, analyser et croiser des “Data Scientists” à partir de leurs “Data Platforms”.
Le principe du « futur tourisme »
Ce Smart Tourisme correspond à la conjonction de 3 révolutions majeures :
– La technologie (miniaturisation et multiplication des interfaces, big data etc…),
– Les usages (émergence des accros du digital qui sont cross-devices, cross-plateformes, hyper connectés qui vivent dans l’instantanéité)
– Le marketing des destinations (hyper compétition qui crée un besoin de différenciation).
Afin de devenir une « smart destination » et de glisser totalement vers le « smart tourisme », les territoires devront jouer sur ces différentes révolutions et ce sont leurs évolutions prochaines qui les mèneront à un véritable « smart tourisme ».
Vers une « destination intelligente »
Afin de devenir des destinations intelligentes et d’améliorer la satisfaction des touristes, les territoires se lancent dans le « smart tourisme » qui est composé de trois principaux éléments
– Le cloud computing (il va stocker des plateformes et des informations à moindre coût),
– L’internet des objets (matérialiser par des capteurs qui permettent aux destinations de proposer une information personnalisée et contextualisée aux touristes),
– L’Open Data (il permet de mettre à disposition les données de la ville à des partenaires privés comme publics).
Une meilleure expérience de visite grâce au numérique
Le smart tourisme est désormais bien présent en France. Nous retrouvons beaucoup de situation où le numérique est un moyen de communication entre la destination et le voyageur. Mais pas seulement, la réalité virtuelle, les vidéos en 3D et à 360o s’intègrent depuis un certain temps aux produits et aux attraits touristiques. Les nouvelles applications permettent également d’accompagner le voyageur pour qu’il tire le meilleur parti de son séjour.
Le site internet tnooz estime que la réalité virtuelle deviendra bientôt un plan incontournable du marketing touristique : « La réalité augmentée ainsi que la réalité virtuelle donnent aux professionnels du tourisme le pouvoir de contrôler leur expérience, ils peuvent insister sur certaines activités proposées lors du voyage ». Plusieurs applications mobiles se mettent donc aux services des territoires afin de livrer la meilleure expérience possible aux touristes.
Quelques exemples :
– Paradiski YUGE qui propose aux skieurs des infos sur la météo, des plans des pistes et les conditions neigeuses, mais aussi et surtout de créer des itinéraires adaptés au niveau de chacun et aux pistes déjà faites et la possibilité de suivre l’activité de ses enfants sur les pistes.
– Sur son site Web, la station de ski Valmorel présente un tour virtuel de la montagne et de ses villages grâce à des photos à 360o. Ce type de visite permet de zoomer sur des points d’intérêt et de voir plus en détail quelques secteurs de la station.
– L’HistoPad de Chambord est une tablette digitale qui permet de prendre les commandes de sa visite de façon interactive, ludique et personnalisée. Le visiteur peut interagir avec les collections exposées et les salles parcourues. En orientant l’écran dans toutes les directions, la tablette permet d’explorer un lieu reconstitué à une époque donnée grâce à la Réalité Augmentée.
Et dans tout ça quel rôle pour l’organisme de tourisme ?
Que deviennent les acteurs du tourisme ? Face à cette montée numérique ces acteurs vont apporter leurs expertises sur le territoire et sauront s’ils mettent en valeurs des offres particulières plutôt que d’autres.
Les offices de tourismes auront un rôle crucial qui est celui de médiateur de leur territoire. Elles devront s’organiser en plateforme et son rôle serait de :
- Mettre en relation les différents acteurs : collectivités, Start-up, habitants et touristes
- Assurer la qualité et l’homogénéité de l’offre touristique
- Prendre en charge la gestion des données touristiques
Certains offices de tourisme l’ont bien compris et ont commencé à prendre leur rôle au sérieux. L’Office de Tourisme de Val Thorens, par exemple, a mis en place une stratégie de personnalisation qui s’appuie sur une base de données dument renseignée mais aussi sur une bonne flexibilité des offres et de la maitrise des outils digitaux.
Après « smart tourisme », « smart mountain » ?
Les Offices de Tourisme s’adaptent réellement et s’investissent dans le « Smart Tourisme » d’autres prennent déjà de l’avance et s’orientent vers du « Smart Mountain ». C’est le cas de l’office de Tourisme de Montgenèvre qui a équipé sa station de ski de l’application « Smart Mountain ». « Nous développons l’application ma ville dans ma poche, dont découle l’application Montgenèvre » commente Delphine Woussen, directrice de Smart Territories chez Orange Business Services. Elle existe dans des villes françaises ou à l’international, mais c’est la première fois qu’elle est appliquée à une station de montagne. Le schéma sera par la suite applicable dans d’autres domaines touristiques spécifiques comme les stations balnéaires.
Alors à qui le tour ?
Article écrit par Laureen, Léa et Chloé
3 étudiantes en Master MIT
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